298 research outputs found

    Design theories as languages for the unknown: insights from the German roots of systematic design (1840-1960).

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    International audienceIn this paper, relying on the formal framework provided by one of the most recent design theories, C-K theory, we analyse the historical development of design theories in the particular case of German systematic design. We study the three moments in the development of design theories (1850, 1900 and 1950). The analysis leads to the three main research conclusions regarding design theorizing. (1) The development of design theories and methods corresponds to specific rationalizations of the design activity in historical contexts, characterized by types of products, science and knowledge production capacities. (2) While engineering sciencesmodel known objects, design theories support reasoning on unknown objects. (3) Design methods do not target single innovations but aim to improve collective design capacities. Their performance can be assessed by the types of new objects they help design (generative capacity) and in terms of the capacities required by their users (conjunctive capacity). Historically, systematic design emerged as a formal framework with particularly strong generative and conjunctive capacities

    Aux sources de la R&D : genèse des théories de la conception réglée en Allemagne (1840-1960)

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    Cet article étudie les sources allemandes de la conception systématique à trois périodes charnières (1850, 1900 et 1950). Il montre que la conception systématique qui apparaît si intuitive et naturelle aujourd'hui résulte de décennies de travaux d'enseignants et d'industriels pour s'extraire des intuitions trompreuses et des effets de fixation propres aux objets inconnus. Ces théories correspondent à des efforts de rationalisation de l'activité de conception à des périodes historiques bien précises (rattrapage industriel de l'Allemagne de la première révolution industrielle ; accompagnement de la seconde révolution industrielle ; rationalisation du travail d'esprit dans la RDA d'après-guerre). Alors que les sciences de lingénieur modélisent les objets existants, les théories de la conception guident le raisonnement sur des objets encore inconnus à l'aide des objets connus. Ces formalismes ne cherchent pas l'innovation singulière mais l'efficacité des capacités de conception. Ils peuvent s'évaluer en fonction de la variété des situations de conception qu'ils couvrent (pouvoir génératif) et des capacités qu'ils exigent de leurs utilisateurs (pouvoir conjonctifs). La conception systématique apparaît comme le formalisme ayant un pouvoir génératif et un pouvoir conjonctif particulièrement forts

    Fayol, Guillaume, Chevenard - la Science, l'Industrie et l'exploration de l'inconnu : logique et gouvernance d'une recherche conceptive

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    International audienceAlors que de nombreuses grandes entreprises se dotaient au début du xxe siècle de capacités internes de recherche, le laboratoire mis en place par Fayol avec les deux grandes figures de son « état-major », Charles-Edouard Guillaume et Pierre Chevenard, se distinguait-il et quels étaient les modèles d'organisation des laboratoires ? A l'aide des théories de la conception contemporaines, l'analyse montre que le laboratoire d'Imphy suivait une logique pionnière et très originale de recherche, qualifiée de recherche « conceptive ». Il s'agit d'un modèle de recherche visant à explorer l'inconnu, qui est très éclairant pour les débats contemporains sur les liens entre recherche et innovation

    La conception innovante comme mode d'extension et de régénération de la conception réglée : les expériences oubliées aux origines des bureaux d'études.

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    International audienceLes Bureaux d'Etudes sont l'objet de critiques pour leur faible capacité à innover et gérer le renouvellement des objets qu'ils conçoivent et des compétences associées. Pourtant l'examen de la genèse au XIXème siècle des premiers Bureaux d'Etudes fait apparaître des capacités de conception plus riches. A côté de la conception réglée il s'y déployait des formes originales de conception innovante qui assuraient la régénération régulière des règles, et qui étendaient l'espace des conceptions atteignables en augmentant la valeur ou en ouvrant de nouvelles lignées de produits. Deux exemples tirés de l'histoire de Gustave Eiffel et de son Bureau d'Etudes le mettent en évidence, ouvrant des pistes pour penser la dynamique des Bureaux d'Etudes aujourd'hui

    Réinventer l'entreprise : la gestion collégiale des inconnus communs non appropriables

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    International audiencePlus organisées que le marché, plus innovantes que les institutions, les entre-prises sont souvent apparues comme des espaces privilégiés pour inventer de nou-velles formes d'action collective et pour explorer de nouveaux inconnus. Pourtant ces rationalisations elles-mêmes se sont souvent travaillées dans des collectifs dépassant très largement le cadre de l'entreprise comme en témoignent les mouvements célèbres comme la Lunar Society, ou le mouvement pour la recherche industrielle… Dans les interstices des écosystèmes, nous proposons d'appeler « collèges de l'inconnu » ces collectifs qui se forment là où n'est pas encore l'entreprise. Ces collèges aux configurations variées explorent les marges de l'inconnu non encore imaginable ou pensable et s'aventurent ainsi dans des espaces encore hors d'atteinte pour les entre-prises. Ce faisant, ils dessinent aussi, en négatif, les impossibles d'une entreprise tributaire des contraintes d'appropriation et invitent à renouveler les perspectives sur les milieux nécessaires pour inventer les formes nouvelles de l'action collective. Les entreprises, l'inconnu et la conception Avec l'époque moderne, l'activité humaine s'est engagée résolu-ment dans l'exploration de l'inconnu en s'efforçant de repousser les limites de l'inconnu qu'elle était en mesure de penser et d'explorer. Les théâtres de machines de la Renaissance (Vérin, 1993) avaient pour ambition de faire découvrir à un public cultivé les incroyables possi-bilités des machines inventées par les ingénieurs. Les savants, grâce à de nouveaux instruments comme le télescope ou le microscope se sont ensuite attachés à faire une science de l'invisible. Ils se sont intéressés à des phénomènes qui n'étaient jusque-là pas directement accessibles aux sens, autour du vide, du magnétisme, de l'électricité… Le mouvemen
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